Avantages, déroulement et coût d'une certification ISO 22000

certification

Vous êtes une entreprise agroalimentaire et vous vous interrogez sur la norme NF EN ISO 22000?

  • Quelles sont les exigences de cette norme?
  • Quelles sont les convergences et les complémentarités avec les référentiels de la distribution, les méthodes HACCP, la norme ISO 9001 déjà mise en place?
  • Qu'est-ce qu'un PRP, un PRP Opérationnel?
  • Comment passer de la conformité réglementaire (plan HACCP...) mise en place à un système de management de la sécurité des denrées alimentaires?

Ce site a été créé pour répondre à ces questions et bien d'autres afin de vous aider dans vos démarches qualité.

Les avantages

  • Protéger sa marque:
    Obtenir la certification, c’est affirmer son engagement dans la sécurité des denrées alimentaires. Cela procure davantage de confiance aux clients, aux fournisseurs et aux autres acteurs concernés de la chaîne alimentaire.

  • Disposer d'un avantage concurrentiel:
    Cette norme offre un avantage incontestable vis-à-vis de la concurrence, car elle permet de contrôler la qualité des aliments et d'avoir une politique dont l’objectif principal est de prévenir les défaillances.

  • Savoir communiquer dans l'urgence:
    En cas de danger identifié, elle permet de déterminer avec les différents acteurs une procédure de communication de crise commune.

  • Disposer d'un plus haut niveau de fiabilité à l'égard de la réglementation:
    Être certifié simplifie le respect de la réglementation applicable.

  • Être plus performant:
    Suivre les principes du système de management permet d’améliorer ses performances en termes de sécurité sanitaire : une démarche efficace et sur mesure permet d'anticiper les coûts liés aux défaillances.

Les acteurs de la démarche

Il y a deux groupes d'acteurs principaux dans la démarche de certification qui constituent un couple moteur dans le processus de décision et de mise en oeuvre:


La Direction

La Direction a un rôle essentiel dans la mise en place du système de management. Elle doit s'impliquer de manière forte et continue.

En s'engageant dans le respect des principes du management de la sécurité alimentaire, elle doit s'investir dans la démarche en élaborant une politique de sécurité des denrées alimentaires et en fixant les grands axes du système.

Elle doit également fixer des objectifs réalistes, les communiquer à l'ensemble du personnel et vérifier leur compréhension.


L'équipe HACCP

Des personnels de l'entreprise doivent être sélectionnés afin de constituer l'équipe pluridisciplinaire HACCP.

Ils auront pour mission d'assurer la sécurité des aliments :

  • en établissant le système HACCP à partir des principes de la norme

  • en faisant vivre le système de management

  • en intégrant les contraintes réglementaires

  • en prenant en compte les exigences des clients

  • en analysant les dangers : les identifier, les évaluer et les maîtriser

Les étapes de la démarche

Toutes les étapes du processus nécessitent l’implication d’une équipe HACCP chargée de la sécurité des denrées alimentaires.

  1. Créer les PRP (Programmes pré-requis)

  2. Les étapes préalables à l’analyse des dangers :
    • définir les caractéristiques de la matière première et des produits finis
    • définir les usages prévus
    • créer des diagrammes de production
    Cette étape permet de décrire les étapes de production et les mesures de maîtrise

  3. L’analyse des dangers consiste à:
    • identifier les dangers et déterminer les niveaux acceptables
    • évaluer les dangers
    • évaluer les mesures de maîtrise existantes

  4. Après validation des mesures de maîtrise:
    • élaborer le les PRPo (programmes pré-requis opérationnels)
    • élaborer le plan HACCP

  5. Mise à jour et vérification du processus

Le processus de certification

La certification iso 22000 est constituée d’une série d’audits réalisés par des auditeurs qualifiés et spécialisés dans les problématiques liées à l’agroalimentaire. Leur compétence en ce domaine doit apporter un regard neuf et rigoureux sur les activités de l’entreprise qui sollicite le certificat. L’évaluation doit être effectuée en toute indépendance et avec une déontologie irréprochable.

L’audit initial – étape 1

  • Reconnaissance des lieux de production par une visite complète des lieux
  • La compréhension du processus de production, la connaissance des produits et des enjeux de sécurité
  • La préparation des documents de la SMSA (Système de Management de la Sécurité Alimentaire), c'est-à-dire une revue documentaire du plan HACCP, des PRP, de la réglementation…)
  • Elaboration du de l’étape 2 de l’audit initial qui prend en compte les spécificités de l’organisme audité en termes de contraintes (horaires, disponibilités, charge de travail…)

L’audit initial – étape 2

  • Une enquête sur le terrain, à base d’observation et d’entretiens avec le personnel permet de relever les non-conformités avec les preuves de leur existence.
  • Une vérification de l’application et du pilotage de l’HACCP et des PRP est effectuée étape par étape, du stockage des matières premières (température de conservation par exemple) au conditionnement, en passant par le processus de production, les comportements des opérateurs, le respect de la traçabilité, etc.
  • Une appréciation du système de management est réalisée en reprenant l’ensemble des résultats des étapes 1 et 2

Ces deux étapes d’audit sont le préalable essentiel pour définir une méthode d’amélioration permanente de la qualité, même en l’absence des auditeurs, comportant des outils d’autodiagnostics pour une auto-évaluation constante. Des grilles de diagnostics, des tableaux de bord, des rapports d’intervention ou de contrôle, sont mis en place de façon pertinente par rapport aux réalités de l’entreprise. Les résultats pourront être archivés afin de créer un historique des non-conformités, des actions correctives mises en oeuvre et de leur efficacité.

En effet, il est essentiel de disposer d’indicateurs objectifs et précis pour modéliser les réalités du terrain et détecter le plus tôt possible des problèmes dans la chaîne de production. Plus la fréquence des relevés constituant ce tableau de bord sera élevée, plus la détection et donc l’intervention seront rapide. S’agissant bien d’une chaîne de procédés, il est important que les périodes de contrôle sur chaque maillon soit harmonisées, sinon, c’est bien le principe du maillon faible qui s’imposera.

L’audit de certification ainsi mené, sera l’examen final qui pourra aboutir sur la délivrance du certificat si toutes les non-conformités repérées sont corrigées par les solutions mises en application. La certification sera valable pendant 3 ans, jusqu’à l’audit de renouvellement.

Cette démarche ne peut être qu'un travail d'équipe entre l'entreprise auditée et l'organisme certificateur. Ce dernier connaît la théorie du management de la qualité et de la sécurité, qui permet de n'omettre aucun point d'analyse, pendant que vous disposez de la pratique empirique: la connaissance de votre site et de votre produit. C'est de la fusion de ces deux cultures que nait l'efficience et la maitrise optimale des risques. Il est donc important de ne rien cacher à l'auditeur durant toutes les étapes de la certification: une entière collaboration vous sera bénéfique.

L'objectif n'est pas seulement d'obtenir le précieux sésame pour l'export notamment, mais surtout de renforcer votre entreprise sur le long terme et d'éviter tout incident qui pourrait lui être fatal.


Devis

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Vous pouvez nous faire parvenir votre demande en remplissant ce formulaire:

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A qui s’adresse la norme ?

alimentation

Cette norme s’applique à l’ensemble des acteurs de la chaîne de production alimentaire : éleveurs, producteurs agricoles, fabricants d’aliments pour bétails, industrie agroalimentaire, grossistes, détaillants et distributeurs restaurateurs.

Sont également concernés les opérateurs chargés du stockage, du transport et de la distribution, les fabricants d’équipements, de matériaux d’emballage, de produits sanitaires et d’entretien, ainsi que les prestataires de services (nettoyage industriel, nettoyage du linge, lutte contre les nuisibles…).

Elle s’applique à tous les organismes, quelle que soit leur activité ou leur taille, engagés dans la chaîne alimentaire, et qui souhaitent s’engager à mettre en œuvre tous les moyens pour respecter les exigences de la norme.

Pourquoi s'engager dans la mise en œuvre d'un Système de Management?

D'abord une évidence, le respect des obligations réglementaires et légales s'impose à tous. Un des enjeux des "systèmes de management" est de passer "du simple respect des obligations" à la création d'une réelle valeur ajoutée pour l'entreprise : s'approprier plutôt que subir.

La volonté de s'engager vers les systèmes de management répond bien sûr à l'objectif de s'améliorer, tout en respectant la loi. Si l'éthique ne peut être absente de ces démarches, derrière chaque risque se cache aujourd'hui un risque financier pour l'entreprise et, de plus en plus, un risque juridique pour les responsables.

Que ce soit pour limiter les "coûts cachés" ou pour éviter de véritables catastrophes financières, mettre en place des "systèmes de management", c'est d'abord le meilleur moyen d'anticiper les risques.

Ces "projets d'entreprise" que constituent ces démarches sont également une des sources d'implication du personnel et d'expression du leadership, facteurs reconnus de la performance économique.

Les bénéfices de l'application de la norme

  • Assurer à ses partenaires et à ses clients (et notamment la grande distribution) de la conformité de ses produits vis-à-vis des exigences de sécurité alimentaire
  • Mettre en place un système de management global en impliquant tous les intervenants de l’entreprise dans la maîtrise sanitaire, depuis l’opérateur sur le terrain, jusqu’à la direction. Cela oblige l’entreprise à définir précisément toutes les obligations et points de contrôle, et ce, à chaque niveau opérationnel et organisationnel.
  • La norme étant mondialement reconnue, elle devient un label qualitatif dans tous les pays et permet à votre entreprise de trouver de nouveau marchés à l’international.
  • Les services de contrôle officiels reconnaissent cette norme, ce qui facilite le déroulement des inspections et permet de les aborder avec plus de sérénité
  • La compatibilité avec les autres normes ISO (surtout depuis la mise à jour de juin 2018 qui renforce la structure HLS, une trame commune aux normes ISO qui favorise leur intégration)

Ses exigences

sécuité alimentaire

Elle précise des exigences qui permettent à l’entreprise et aux différents acteurs de :

  • Communiquer efficacement sur les informations portant sur les questions sanitaires auprès des différents acteurs de la chaîne alimentaire
  • Assurer l'identification, l’évaluation et la maîtrise des dangers prévisibles en matière de sécurité alimentaire
  • Certifier sa conformité aux exigences légales et réglementaires qui lui sont applicables (Paquet Hygiène : politique européenne en matière d’hygiène de l’alimentation humaine et animale)
  • Évaluer et prendre en compte les exigences des clients, travailler dans le but d'améliorer leur satisfaction
  • Planifier, appliquer, évaluer et mettre à jour régulièrement le système de management pour couvrir l’ensemble des activités de l’entreprise

L'objectif : faciliter la gestion de la sécurité des aliments

La norme a pour vocation de simplifier la gestion de la sécurité des denrées alimentaires en:

  • fixant une obligation de résultat, tout en donnant le libre choix des moyens
  • identifiant les guides de bonnes pratiques d'hygiènes
  • régulant la redondance des moyens de maîtrise
  • encourageant la communication entre tous les acteurs
  • imposant un système d'amélioration continue

L’hygiène des aliments ne concerne pas seulement la sécurité des aliments (assurance que les denrées soit inoffensives pour le consommateur) mais également leur salubrité, c'est-à-dire que les aliments conservent leur propriété gustative, nutritive, et leur aspect.

Si la sécurité ou la salubrité d’un aliment n’est pas acceptable notamment selon les critères microbiologiques (via des contrôles bactériologiques concernant la salmonelle, la listéria, le staphylocoque doré ou l’Escherichia coli, par exemple), l’aliment sera réputé impropre à la consommation.

Vous pouvez acheter la norme ISO 22000 édition 2018 (42 pages en PDF téléchargeable ou en version papier) sur le site de l'AFNOR qui l'édite et qui en est le fournisseur officiel.

Il s'agit de la toute nouvelle version de cette norme, éditée en juin 2018. Vous pouvez choisir la license pour un utilisateur (260,70 euros HT en numérique ou 165 euros HT ai format papier) ou pour 3 utilisateurs (450,45 euros HT).

Les principes

haccp

Ce standard comprend plusieurs éléments qui sont fondamentaux dans le système de management de la sécurité des denrées alimentaires :

  • Le système de management: en s’engageant dans cette certification, l’organisme doit déployer ses ressources humaines, matérielles et financières pour répondre aux exigences et atteindre les objectifs de sécurité alimentaire.
    L’entreprise doit développer les compétences de ses personnels car leurs actions peuvent avoir des répercussions sur la sécurité des aliments. Ils doivent être formés à l’hygiène et aux bonnes pratiques, et être impliqués dans la démarche.
  • Les PRP (Programmes Prérequis): les programmes prérequis correspondent à un ensemble d’activités et de conditions qui assurent un environnement hygiénique conforme à la fabrication de produits, à la manutention et à la mise à disposition des produits finis. Il s’agit par exemple des Bonnes Pratiques d’Hygiène, Bonnes Pratiques de Fabrication, Bonnes Pratiques Agricoles, Bonnes Pratiques Vétérinaires, Bonnes Pratiques de Vente, etc.
    Ces PRP dépendent du secteur de la chaîne alimentaire dans lequel l’organisme intervient. Ils précisent les procédures et les programmes de maintenance des équipements, de lutte contre les agents nuisibles ou pathogènes.
  • Les HACCP: les principes HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points) permettent d’identifier, d’évaluer et de maîtriser les risques sanitaires, susceptibles de survenir dans la chaîne alimentaire et de causer des dommages aux consommateurs. Grâce à cette méthodologie, tout organisme peut planifier des processus de production irréfutables.
  • Une communication interactive: Un plan de communication structuré et efficace doit être mis en place en interne et en externe. Il doit viser tous les acteurs en amont et en aval de la chaîne alimentaire : personnels, contractants, fournisseurs, clients, autorités légales, etc.
    Il s’agit d’un facteur déterminant dans l’harmonisation mondiale des procédures du système de management, ce qui garantit une maîtrise des risques performante.

Définir les programmes prérequis (PRP)

La définition des PRP est une étape essentielle pour adapter la théorie aux réalités de votre production. Ils doivent être précisément formulés afin d’éviter toute erreur d’interprétation et d’être compris par l’ensemble du personnel qui devra les respecter.

Voici une méthode que l’on pourrait appeler « 5M » pour définir les facteurs à prendre en compte dans les programmes prérequis, (définis dans le chapitre 3.8). Ces facteurs peuvent être regroupés en 5 familles :

  • Matière
  • Main d’oeuvre
  • Milieu
  • Méthode
  • Matériel

Pour chacune de ces familles, il s’agit d’analyser les éléments concrêts qui peuvent intervenir dans l’amélioration de la sécurité, par exemple pour la main d’œuvre : la tenue de travail, la formation, le comportement, l’hygiène personnelle, la circulation des personnes, La santé du personnel…

Pour définir les PRP, il faut également s’appuyer sur :

  • La réglementation
  • Le codex alimentarius (usages internationaux d’hygiène alimentaire)
  • Les exigences des clients résumées dans leur cahier des charges

Les normes de la sécurité alimentaire

famille iso 22000

Cette famille de norme ISO englobe les étapes et les différents organismes concernés par le management de la sécurité des denrées alimentaires.

  • ISO 22004 : recommandations pour l’application de l’ISO 22000

  • ISO/TS 22002 : PRP par catégorie

  • ISO/TS 22003 : exigences concernant les acteurs effectuant l’audit et la certification du système de management

  • ISO 22005 : principes généraux et exigences concernant la mise en place de la traçabilité de la chaîne alimentaire

  • ISO 22000 : exigences pour les acteurs faisant partie de la chaîne alimentaire

Combiner l'ISO 22000 et les normes 9001 et 14001

système de management intégré

Cette norme a été élaborée de manière à pouvoir être intégrée à d'autres normes de système de management internationales déjà mises en place dans l'entreprise.


Cette compatibilité s'applique à:

  • l'ISO 9001 : Système de management de la qualité (voir le site dédié à cette norme)

  • l'ISO 14001 : Système de management environnemental

  • l'ISO 50001 : Système de management de l'énergie

Cette compatibilité permet de coordonner les différentes démarches qualité dans un système de management intégré (IMS) qui recouvre l'ensemble des aspects à gérer.


Qu'est ce que l'HACCP?

L’HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), est une procédure visant à maîtriser les dangers liés aux risques sanitaires que peuvent rencontrer les denrées alimentaires. Ella a vu le jour aux Etat-Unis au début des années 60 pour établir un cadre de contrôle pour l’hygiène des aliments.

Dans la perspective d'un marché mondial, l'organisation pour la qualité des denrées alimentaires doit avant tout donner confiance dans la salubrité et de façon plus générale dans la qualité microbiologique des denrées en libre circulation. Face à cela, la puissance publique a mis en place un vaste dispositif réglementaire (Réglementation nationale et communautaire) reposant sur un outil tel que le système HACCP, recommandé par divers organismes internationaux. Pour répondre à cette exigence, bon nombre d'entreprises agro-alimentaires ou prestataires souhaitent acquérir les connaissances solides et nécessaires des principes du HACCP afin de mettre en place une démarche au sein de leur établissement.

Les analyses effectuées par les laboratoires dans le cadre d'un contrôle HACCP sont multiples, vous trouverez sur ce document pdf la liste de ces analyses.

Le GlobalGAP

L’iso 22000 englobe le GlobalGAP (à l’origine l’EUREPGAP ) qui détaille les exigences spécifiques à la filière « fruits et légumes » :

Le développement des OGM, la mondialisation des échanges, l’internationalisation des filières et les crises alimentaires récentes ont fait de la sécurité alimentaire une priorité pour les consommateurs.

Si ces derniers attendent aujourd’hui des garanties et une information transparente sur l’origine des produits qu’ils achètent, ils doivent également être rassurés sur les conditions de production des aliments qu’ils consomment.

Cette exigence a conduit les acteurs de la filière « fruits et légumes » à élaborer un standard de bonnes pratiques agricoles spécifiques à leurs secteurs d’activité : le référentiel EUREPGAP devenu GlobalGAP.

Ce référentiel a été élaboré en associant producteurs, négociants, distributeurs, associations de consommateurs et de protection de l’environnement.

Il a pour objectif de donner une base commune de travail à l’ensemble des partenaires de la filière, quelle que soit la provenance géographique des produits.

Il couvre des enjeux aussi varié que :

  • La santé et la sécurité des travailleurs agricoles
  • L’optimisation de l’utilisation des ressources naturelles
  • La gestion intégrée des cultures
  • La protection de la faune et de la flore
  • La mise en œuvre des principes HACCP

Il s’adresse aux producteurs individuels ou aux groupements et organisations de producteurs soucieux de répondre aux préoccupations des consommateurs, en matière de sécurité alimentaire et de protection de l’environnement.

Il apporte une réponse à tous ceux qui militent en faveur du développement de pratiques de production raisonnées et responsables. Il permet aux producteurs qui souhaitent être référencés auprès des acheteurs de la grande distribution d’apporter les garanties exigées, notamment lorsqu’ils exportent leur production.

L’exploitant peut être audité pour l’une ou la totalité de ses productions et faire valoir sa certification auprès de l’ensemble des distributeurs internationaux.

Une responsabilité partagée pour la traçabilité et la transparence.

C’est la volonté et l’effort collectif des pouvoirs publics français, des professionnels et des associations de consommateurs qui permettent d’assurer la qualité et la sécurité sanitaire des produits français consommés sur le territoire national et des produits exportés.

La responsabilité de la qualité et de la sécurité des produits mis sur le marché est dévolue aux chefs d’entreprises à tous les stades de la production. Chacune des étapes est contrôlée : production, transformation, stockage, transport, distribution, importation, exportation.

Qui sont les acteurs de la chaîne alimentaire ?

  • Les professionnels qui doivent se conformer à la réglementation, identifier les points critiques (HACCP, Guides de bonnes pratiques) et effectuer des auto-contrôles :
    • Producteurs
    • Transformateurs
    • Transporteurs
    • Distributeurs
  • Les pouvoirs publics qui contrôlent directement les aliments, la maîtrise de leur production et leur commercialisation.
  • Les consommateurs finaux qui doivent notamment respecter la chaîne du froid jusque dans leur cuisine, et, veiller à une manipulation et un emploi appropriés des produits.

Des aliments suivis « du champ à l’assiette ».

Les autorités sanitaires, les professionnels agricoles, les industriels de l’agro-alimentaire mettent tout en œuvre pour assurer une parfaite connaissance de la provenance des ingrédients et des produits entrant dans la composition des denrées qui sont ensuite commercialisés.

Depuis le 1er juillet 2005, l’obligation de traçabilité a été étendue à l’Union européenne. Elle permet de suivre la circulation des produits, du champ au magasin – que ce soit en France ou à l’étranger - en passant par l’usine, le transport, le lieu de stockage et de distribution, de manière à garantir à la fois l’origine et la sécurité, à chaque étape du processus de préparation du produit final.

L'étiquette est un élément de la traçabilité. Mine d’informations, elle permet de renseigner le consommateur et de remonter l’ensemble de la chaîne de production.

Un objectif de transparence : l’information en cas d’alerte

En France, Il incombe aux pouvoirs publics d’informer les consommateurs des risques en toute transparence.

Les produits concernés par une alerte sanitaire (lancée par l’entreprise ou les pouvoirs publics) doivent être retirés de la vente, les acheteurs doivent être prévenus au plus vite pour qu’ils retournent ces denrées non-conformes au vendeur pour une destruction.

En cas d’alerte sur un produit destiné à l’export, les autorités sanitaires du pays concerné par l’importation sont prévenues afin de mettre en place un plan d’action.

À l’étranger, ce sont les attachés agricoles et vétérinaires français en poste dans les ambassades qui assurent la liaison avec les autorités sanitaires nationales.

La qualité et ses concepts.

La démarche décrite ici s'inscrit dans une philosophie plus globale qu'on appelle "Qualité", une discipline et un ensemble de méthodes pouvant s'appliquer dans tous les aspects du management d'une entité économique.

Qu'est-ce que la qualité ?

Pour répondre à cette question, il est nécessaire de se poser au préalable, la suivante : quel est l'objectif primordial de toute entreprise ?

La satisfation du client

Ce sont, en effet, les clients qui permettent à toute entreprise de vivre, de se développer, d'assurer la satisfaction des personnes qui y travaillent et de ses actionnaires.

La satisfaction du client est obtenue en lui fournissant un produit et un service qui répondent à ses besoins.

C'est précisément la définition de la qualité :

"Ensemble des caractéristiques d'une entité qui lui confère l'aptitude à satisfaire les besoins exprimés et implicites".

Constatons que cette définition n'implique pas uniquement la conformité du produit ou du service à des spécifications qui, une fois traduites dans le langage technique de l'entreprise, vont permettre de conduire la fabrication.

Elle concerne également le respect des besoins tels que ceux liés aux services associés au produit : délai, prix, après vente, maintenabilité, impact sur l'environnement.

La définition de la qualité rappelle, fort opportunément, qu'il ne faut pas se contenter des seuls besoins exprimés par le client, mais également identifier et définir la nature des besoins implicites. Ceci est particulièrement sensible dans le cas de marchés constitués par une multitude de clients potentiels.

Pour conclure sur le concept qualité, il est nécessaire d'avoir à l'esprit la révision périodique des spécifications tant techniques que de service, car, dans de nombreux cas, les besoins changent avec le temps.

Articulation des concepts de qualité.

Pour la mise en oeuvre opérationnelle du concept qualité, la connaissance et la maîtrise d'autres concepts dérivés sont nécessaires, ainsi que le positionnement des uns par rapport aux autres.

Ils font tous l'objet de définitions qui, si elles ont le mérite de la précision, n'ont pas toutes à la première lecture, celui de la clarté.

Le management de la qualité, qui constitue une partie du management général de l'entreprise, au même titre que la gestion comptable, du personnel, de la production, etc., consiste à fixer des objectifs qualité, sur la base d'une politique qualité définie et exprimée. C'est la responsabilité de la direction générale de mener à bien ces tâches.

Pour mettre en oeuvre la politique qualité ainsi définie et atteindre les objectifs qualité fixés, il est nécessaire de définir une organisation. Celle-ci précisera la nature des responsabilités et des tâches de chacun, l'affectation des moyens et des ressources nécessaires, dans le cadre du système qualité propre à l'entreprise.

Il va donner lieu à la mise en place de la Documentation Qualité (Manuel qualité, procédures, instructions, etc.).

Pour réaliser et maintenir la qualité des produits ou services, au sein de cette organisation (système qualité), il est nécessaire de mettre en oeuvre des techniques, des activités spécifiques (contrôles et essais, maîtrise statistique des procédés, méthodologie de sélection des fournisseurs et sous-traitants, ...) qui vont permettre à l'entreprise d'avoir la maîtrise de la qualité.

Enfin, pour que l'organisation mise en place (système qualité) pour répondre aux objectifs qualité dans le cadre d'une politique qualité définie (management de la qualité), donne confiance aussi bien à la direction de l'entreprise qu'aux clients, en ce que la qualité visée est atteinte, pour le produit ou le service considéré, il est indispensable de définir et mettre en oeuvre des actions, des méthodes dites d'Assurance de la qualité (enregistrements, revues, vérifications, audits qualité internes, actions correctives et préventives, ...).

L'assurance de la qualité.

L'assurance de la qualité doit être considérée comme un outil du management de la qualité, dont on peut mettre en évidence trois objectifs principaux :

  1. Donner confiance aux clients, tant internes qu’externes.
  2. Garantir, par des méthodes de prévention, l'apparition de toute non conformité sur le produit ou le service.
  3. Apporter la preuve que tout ce qui devait être fait a été bien fait, c'est à dire justifier le respect de l'application des règles organisationnelles et opérationnelles du système qualité, et permettre de rassembler les données qui vont servir de base aux actions de prévention.

En résumé, la confiance s'obtient par l'application systématique des règles simples et de bon sens suivantes :

  • Ecrire ce que l'on fait et faire ce que l'on a écrit, c'est à dire disposer de procédures à jour, les appliquer et pouvoir en fournir les preuves.
  • Vérifier, systématiquement, le respect de l'efficacité de ces procédures.
  • Corriger, si nécessaire, et vérifier le résultat.

La mise en oeuvre de ces règles n'est pas laissée au hasard, elle s'appuie sur un ensemble de normes de la série ISO 9000 qui s'articulent avec la norme ISO 22000, entre autres, grâce à une conception structurée qui en permet l'intégration.

D'autres normes sont dédiées à la sécurité, notamment l'ISO 27001 qui est consacrée à la sécurité des informations (et à la sécurité informatique au sens large), ou encore l'ISO 45001, qui est la norme de la sécurité et de la santé sur le lieu de travail. Ainsi chaque aspect sécuritaire essentiel est encadré et renvoie à un référentiel précis. Pour le chef d'entreprise, c'est l'assurance d'éviter les principaux risques.